Réduction des taux de GEU après FIV

ESHRE : Réduction des taux de GEU après FIV

• JIM
• 17 juil 2015

European Society of Human Reproduction and Embryology

Le risque de grossesse extra-utérine (GEU), en général tubaire, après PMA est faible mais significativement plus élevé qu'en cas de conception naturelle. Afin d'approfondir cette question, une étude belge (Vrije Universiteit, Bruxelles) a analysé toutes les grossesses survenues après PMA (161967 cycles de traitement) au Royaume Uni entre 2000 et 2012.

Pendant la période de suivi, 1,4 % des grossesses après PMA étaient des GEU. Les taux de GEU après FIV et ICSI ont cependant progressivement diminué sau cours de ces 12 années, passant de 20‰ en 2000 à 12‰ en 2012. Cette diminution n'a pas été observée en cas d'insémination intra-utérine, suggérant que c'est l'amélioration des techniques de FIV et d'ICSI qui est à l'origine de la baisse des taux de grossesses ectopiques.

Le facteur de risque principal d'augmentation des GEU après FIV et ICSI est l'existence d'une pathologie tubaire au moment du diagnostic, qui a plus que doublé le risque (odds ratio ajusté à 2,23). Le second facteur de risque significatif est le transfert de plusieurs embryons au cours du traitement. Le fait de pratiquer une stimulation de l'ovulation (versus pas de stimulation), ou d'implanter des embryons congelés (versus frais), n'a fait aucune différence.

La baisse des taux de GEU après FIV et ICSI semble donc liée, selon les auteurs, à la réduction conjointe des diagnostics d'infertilités tubaires (passés dans le centre de 24 % en 2000 à 12 % en 2012) et du nombre d'embryons implantés. L'infertilité tubaire est en général la conséquence d'une infection à Chlamydia trachomatis, cause principale des IST bactériennes dans le Monde.

Les auteurs préconisent donc le renforcement des plans de prévention de l'infertilité tubaire, comme le National Chlamydia Screening Programme britannique, et des campagnes d'information des professionnels de santé pour le passage à un embryon unique transféré en FIV. Une analyse récente des données nationales de FIV aux USA a en effet montré que le taux de GEU était de 1,6 en cas de transfert d'un embryon unique versus 1,7 %, 2,2 % et 2,5 %, quand deux, trois, ou quatre et plus, embryons étaient respectivement transférés.

Date de création : 17 juil 2015